La nuit des pantins by R. L. Stine
Auteur:R. L. Stine [Stine, R. L.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
ISBN: 9782227729063
Publié: 2011-02-19T23:00:00+00:00
13
â Lucy, ça va ? cria Caro en détournant les yeux du pantin souriant, couvert de bijoux.
Lucy ne parut pas lâentendre.
â Ãa va ? répéta Caro.
â Quâest-ce qui se passe ? bégaya Lucy, affalée contre le mur, blême de terreur. Qui a fait ça ? Est-ce que monsieur Woodâ¦
Caro allait répondre quand le cri de surprise de leur mère lâinterrompit. Madame Lafaye alluma le plafonnier. Elles clignèrent des yeux toutes les trois, éblouies par cette lumière brutale.
â Nom dâun chien ! sâexclama madame Lafaye. Elle se mit à appeler son mari, puis elle se rappela quâil nâétait pas là .
Cookie pénétra gaiement dans la pièce, la queue en métronome. Il baissa la tête et commença à croquer les coquilles dâÅufs brisées.
â Fiche-moi le camp ! cria sévèrement madame Lafaye.
Elle attrapa le chien sous le bras, le mit dehors et referma la porte. Puis elle avança au milieu de la pièce, en hochant la tête, ses pieds nus ratant de peu la flaque de lait.
â Je suis descendue boire, et je⦠jâai trouvé ce désordre, expliqua Lucy dâune voix tremblante. La nourriture, mes bijoux, tout çaâ¦
â Câest monsieur Wood le coupable, dit Caro dâune voix accusatrice. Regardez-le !
â Ãa suffit ! Ãa suffit ! Jâen ai assez ! hurla leur mère.
Madame Lafaye évalua les dégâts, les sourcils froncés. Son regard se posa sur le pantin et elle eut un grognement dégoûté.
â Je le savais, je le savais que tout ça avait quelque chose à voir avec ces marionnettes de ventriloque, gronda-t-elle en regardant les deux filles dâun air accusateur.
â Câest monsieur Wood, Maman, dit Lucy avec conviction, les poings serrés. Je sais que ça a lâair idiot, maisâ¦
â Arrête ! ordonna madame Lafaye. Je suis totalement écÅurée. ÃcÅurée !
Elle fixa le pantin couvert de bijoux qui souriait au-dessus de son plat de poulet.
â Je vais vous confisquer vos marionnettes, déclara-t-elle à ses filles. Toute cette histoire est en train de mal tourner.
â Maisâ¦, protesta Lucy.
â Câest pas juste ! sâexclama Caro.
â Désolée ! Câest la seule solution, répliqua fermement madame Lafaye. Elle parcourut du regard le sol jonché de débris et, furieuse, ajouta :
â Regardez lâétat de la cuisine !
â Mais jâai rien fait ! gémit Caro.
â Et moi, jâai besoin de monsieur Wood pour le concert du collège, protesta Lucy. Tout le monde compte sur moi. Madame Stanley me fait confiance. Madame Lafaye les regarda lâune après lâautre. Elle dévisagea Lucy.
â Câest ton pantin qui est par terre, non ?
â Oui. Mais ce nâest pas moi qui ai fait cela, je te le jure !
â Vous jurez toutes les deux que vous nâêtes pas responsables de ce gâchis ? demanda madame Lafaye, qui parut soudain très fatiguée sous la lumière blanche du plafonnier.
â Oui, répondit hâtivement Caro.
â Donc, je vous confisque vos marionnettes à toutes les deux. Désolée ! répliqua-t-elle. Câest forcé : lâune de vous ment. Je trouve ça triste, mais câest ainsi !
Un lourd silence sâabattit dans la pièce tandis quâelles contemplaient les dégâts. Lucy fut la première Ã
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